Redgrave bouge encore ?

Publié le par Samia

Redgrave...

Redgrave, les plus vieilles expérimenté(e)s d'entre nous s'en souviennent, ça a été LA boutique de référence pour les fringues. La définition de ce qu'est une boutique incontournable. 
Une perfection absolue des textures qui en faisait à l'époque une boutique totalement unique, de l'imagination et de la variété dans les fringues proposées, et (ne les oublions pas) un vaste choix pour hommes également.
La boutique de référence, vraiment.  

On pouvait râler contre le manque de variantes, contre les prix, contre le manque de layers proposés, ces défauts - réels - étaient largement compensés par la qualité.

Et puis...
Et puis Redgrave a sorti de moins en moins de fringues, pour proposer des chaussures (parfois superbes, souvent ratées), des accessoires (généralement sans intérêt), et surtout des skins (techniquement réussies, mais aux effets exagérément forcés).

Alors on s'est fait une raison...  
Et puis de temps en temps on reprenait espoir, une nouvelle fringue faisait son apparition... Sauf qu'en général, il s'agissait d'un ancien dessin sur lequel Emilia Redgrave avait balancé un pot de peinture de couleur différente, pour pouvoir fièrement afficher "nouveauté". Mais parfois une vraie nouveauté, toujours très réussie. 

D'où ma sidération en apprenant qu'ils avaient sorti un nouveau jean ! 

Je me suis précipitée, j'ai acheté... et je suis partagée quant au résultat.

Redgrave-jean-all

(Skin Laqroki, cheveux Analog Dog, yeux Persona, top Grasp, baskets Urban Bomb Unit, collier Logo, boucles d'oreille Zaara, bracelet et piercing Burrough's)

Ce jean présente de grandes qualités :
Une texture superbe, digne du Redgrave de la grande époque, à la fois extrêmement réaliste et originale, personne d'autre ne fait ça comme eux.  
Des attachements sculpt remarquablement réussis pour le bas sur pantalon, qu'ils s'agisse de la forme ou de la texture. 

Redgrave-jean-detail

Il a aussi, hélas, de réels défauts quand on y regarde de plus près.

D'abord, le concept de "jean taille basse" est un peu trop poussé dans le dos. Un bout de string qui dépasse peut avoir une agréable dimension sexy, certes, mais à ce point, c'est quand même un peu violent :

Redgrave-jean-back

Et je vous promets que j'ai mis un tanga (Attitudes, évidemment^^) qui se porte assez bas. J'en ai dont la ceinture est bien plus haute, l'effet quitte alors définitivement le domaine du sexy pour entrer dans celui du carrément grotesque...  

D'autant que le travail de textures, aussi superbe qu'il soit en termes de réalisme pour le tissu, me parait vraiment raté sur un point : le manque de relief. Soyons franches deux minutes, la principale qualité d'un jean est de nous faire un beau cul. Celui là nous fait un cul de cafard. oups.

Ensuite, Redgrave a eu une fausse bonne idée : proposer avec ce jean des accessoires. Un porte-monnaie pour la poche arrière, et des clés tenues par une chainette pour la poche avant droite.
Redgrave-jean-close 
Sympa comme principe, aucun doute.
Mais hélas le résultat est totalement raté. Une fois que vous avez passé les 5 minutes réglementaires (si vous maitrisez bien le truc, sinon ça prend une bonne demi heure...) sur le posestand pour ajuster la taille et la position des accessoires, vous vous levez et... vous découvrez qu'à moins de rester en permanence en position "rigid T" (celle de l'édition apparence), les attachements vont soit flotter au loin, soit vous rentrer dans le corps. 

La meilleure solution consiste donc à ne pas les porter.

Du coup, on est en droit de tousser un peu quand on voit le prix de L$ 290 pour ce jean dont on on ne peut pas porter les accessoires sans être ridicule, qui nous fait un popotin aussi inexistant que l'ouverture d'esprit de Frédéric Lefebvre, et qui n'a même plus une des qualités du Redgrave d'antant : il n'est pas transférable.

Et pourtant je ne regrette pas mon achat. Je râle, mais je rachèterais. Parce que ces textures, ya rien à faire, j'admire.

Et vous ?

Publié dans Actualité

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article